TABLIER ROSE POUR MONUMENT AUX MORTS

40 ans du mouvement de libération des femmes / 2010

26 août 2010 à Lescouët-Jugon (Côtes d'Armor)

L'action artistique de ce 26 août 2010 a pour but de commémorer l'action militante du 26 août 1970 à Paris où 9 femmes avaient déposé une gerbe à la mémoire de "la femme inconnue du soldat inconnu".

Ce geste ayant plus ou moins marqué le début de la renaissance du féminisme en France, aujourd'hui, 40 ans plus tard, devant le monument aux morts de ce village de France, un parmi d'autres, qui ne reconnaît que la valeur des hommes, par ce tablier rose symbole de leurs tâches quotidiennes, je rends hommage au courage non reconnu de toutes les femmes, d'ici et d'ailleurs, de maintenant comme de jadis.

Je dédie mon geste aux femmes qui, partout, ici comme ailleurs, poursuivent la lutte contre la domination masculine et, en particulier, aux femmes indiennes du gang des saris roses (Gulabi Gang).

Le film de la performance* sera disponible fin septembre sur le site web de la très prochaine TéléDebout.

*Technique d’expression artistique, la performance est la mise en œuvre ou en espace d’une création. C’est une action symbolique par laquelle l’artiste rend visible l’invisible avec des moyens esthétiques : formes, couleurs, matières…

Photo Le Telegramme
Merci pour leur soutien à Marie-Noëlle Milteau, Caroline Widehem (dite Théophraste Merlot), Françoise Dumont et Patry.

MOTS-CLES = Discrimination, Invisibilité, Femme, Genre, Symbolique

PERFORMANCE

MON CHEMIN DES DAMES - Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes / 2009

Place du Capitole, Toulouse



EN FRANCE, cette année encore, le sexisme a tué.
EN FRANCE, cette année encore, des femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.

Parce que la violence domestique reste cachée...

Je m'installe ce mercredi 25 novembre - journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, entre 10h30 et 12h30, sur la grand-place de Toulouse pour lui ouvrir un chemin de visibilité.
Par l'accomplissement d'une tâche modeste et routinière comme le sont les tâches prises en charge par les femmes, et par la mise en scène du produit de cette tâche...

Je pointe les liens entre la construction sociale du genre féminin, la discrimination des femmes et la violence dont elles sont l'objet.

Je dénonce un idéal de genre - amoureux et aimant - qui enferme les femmes dans un chemin de mort.

La performance a constitué les bases d'un Monument éphémère aux femmes victimes de la domination masculine, présenté aux Abattoirs de Toulouse le vendredi 27 novembre, lors de la première du film de prévention de la violence conjugale Ouvrez la cage.



Je remercie V.ideaux et les Toon's.
La vidéo de la performance est visible sur le site des VidéObstinées, site lesbien féministe réservé aux femmes.

ROSE / EROS

ROSE ou la transposition d'EROS en symbole lesbien / 2007

La Luna Loca, Toulouse



Parce que nos symboles sont le fruit de la pensée des hommes, nous devons les réinventer…



MOTS-CLES = Art féministe, Culture, Désir, Erotisme, Féminisme, Femme, Genre, Homosexualité, Lesbienne, Plaisir, Sexe, Sexualité, Symbole

Ce travail est une esquisse / une proposition évolutive...
Il s’agit de présenter l’état d’une réflexion féministe personnelle qui souhaite interroger nos visions du désir. Car le désir me paraît central dans la définition d'une lesbienne : femme qui éprouve du désir pour une autre femme, le reconnait, l’accepte, le vit…



Tes yeux /
Mes yeux...












Partie de mon propre rapport au désir...
Pour moi, désirer c’est à la fois être touchée émotionnellement par l’autre et, de ce fait, avoir envie de la toucher et d’être touchée par elle, au sens physique. Ainsi, parce que mon désir semble privilégier le sens du toucher, ma proposition se présente sous la forme de sculptures, bas-reliefs à effleurer...



Tes yeux /
Mes yeux...

Tes doigts /
Mes doigts...







La ROSE, en lieu et place de l’EROS pour dire non à un modèle de pensée masculine, utilitariste, sexiste qui réduit le sexe des femmes à un trou parce que le sexe des hommes est un outil pénétrant.
La ROSE pour créer nos propres symboles du désir et peut-être ré-inventer la sexualité des femmes.
La ROSE, comme symbole palimpseste : à recouvrir de nos actes et de nos mots…



Tes doigts /
Mes doigts...

Ta bouche /
Ma bouche...




Ta peau /
Ma peau...



Ta / Ma paupière... Ton / Mon oreille... Ta / Ma chevelure... Ton / Mon cou... Ta / Ma joue... Ta/ Ma bouche...
Ton / Mon genou... Ta / Ma hanche... Ta / Ma cuisse... Ta / Ma cheville...
Ta/ Ma bouche...

ROSE COMMUNE

ROSE COMMUNE - Quel avenir pour les étudiantes de l’Université ? / 2000

Hall de l'Arche, Université Toulouse-le-Mirail
En collaboration avec Hélène Giscloux.

MOTS-CLES = Discrimination, Egalité, Emploi féminin, Femme, Genre, Service, Travail
















Dans une université où 70 % des étudiant.e.s sont des femmes, et où l’on retrouve le même taux de féminisation dans le personnel de service, il nous a semblé important de participer à la journée des femmes sous la forme d’une tentative de sensibilisation aux caractéristiques de l’emploi féminin tel que notre société le détermine.


Pour nous, ce 8 mars pourrait être la journée des femmes… de services.

Il est, en effet, important de rappeler qu’en l’an 2000, l’ordinaire de la femme au travail est d’être «au service», services de toutes sortes essentiellement en rapport avec le soin aux autres : soin des corps et des esprits des autres et soin des affaires des autres - enfants, vêtements, lieux… Tant de soins si semblables aux soins domestiques !

















Nous avons donc mis en scène des objets représentatifs de l’activité féminine pour évoquer l’importance de ces «soins domestiques» qui se constituent dans le domaine privé et se prolongent dans le domaine professionnel.
Assemblés ou pendus, ces objets – usagés – sont symboliquement peints en rose, la couleur socialement attribuée au féminin. Quelques chiffres de l’INSEE accompagnent l’installation pour indiquer les 10 professions le plus souvent exercées par des femmes…